Synopsis
Les talents de négociateur de Gideon Davis, ainsi que ses compétences tactiques, lui ont valu un rôle de pacificateur dans les conflits sensibles du monde entier. C’est à ce titre qu’il est sollicité à Washington par Earl Parker, un ami de sa famille, gros bonnet du gouvernement. Gideon doit récupérer un agent double de l’Asie du Sud-est qui n’accepte de se rendre qu’à lui. Cet agent, c’est Tilman Davis, son frère.
Les deux hommes ne se sont pas vus depuis des années, et Gideon se demande comment Tilman a pu devenir si impitoyable. D’autant que son frère ne se rend pas, contrairement à ce qui avait été prévu, et qu’Earl Parker est pris en otage ! Là, plus question de négocier, Gideon doit réactiver son instinct de combattant.
Sorti aux Etats-Unis en Janvier 2011.
Traduit par Jean-Noël Chatain. Edité en France par Michel Lafon en Juin 2011 (375 pages)
Je remercie d’ailleurs les éditions Michel Lafon pour m’avoir envoyé ce livre en tant que grand fan de la série 24 !! Howard Gordon était en effet l’un des scénaristes et producteur de la série (malheureusement arrêtée l’année dernière). Il y a d’ailleurs une petite erreur dans la tagline publicitaire sur la couv, il n’est pas vraiment créateur de la série. Les créateurs sont Joel Surnow et Robert Cochran. Mais revenons au plus important : son premier livre !
La couverture au style très « Twenty-Four » (avec la police digitale pour le titre et l’horloge en transparence) ne ment pas. On est clairement dans la continuité artistique de la série d’action. Certes, ce ne sont pas les mêmes personnages et on ne retrouve pas les grandes villes américaines et la CTU (Cellule Anti Terroriste) mais on est dans un thriller dynamique avec une grande course contre la montre pour sauver les Etats-Unis d’une nouvelle menace.
Le personnage principal s’appelle ici Gideon Davis, il travaille pour l’ONU en tant que négociateur/pacificateur pour régler des conflits mondiaux. Le président Diggs l’appelle à la rescousse quand son frère, Tillman Davis, doit être arrêté pour terrorisme à l’autre bout du monde, en Asie du Sud Est, au Sultanat de Mohan (un pays fictif… on retrouve l’esprit 24 où les pays terroristes étaient souvent non cités ou fictifs pour ne froisser personne. Exemple en saison 7 avec le « Sangala »).
Au contraire d’une série en temps réel, l’auteur profite du format pour s’émanciper et proposer des flash-backs intéressants tout le long du récit sur le passé des deux frères, pour expliquer comment ils en sont arrivés à deux situations si différentes. Ces intermèdes n’interrompent pas trop l’action et permettent de voir que Howard Gordon pense avant tout à ses personnages. C’est ce qui ressort de ce premier roman. L’action est présente, on ne s’ennuie jamais mais les personnages ont un passé, un présent et un futur. We care about us ! Du coup, on a peur qu’ils leur arrivent malheur et le suspense s’installe.
Dans ce thriller, j’ai aussi bien aimé que les chapitres soient assez courts, ça dynamise la lecture, on est constamment sous pression. Je crois que ça fait bien 6 mois que j’ai pas lu un roman si rapidement ! L’intrigue, comme je le disais, est un compte à rebours et se déroule sur 48 heures. Les évènements s’enchaînent donc rapidement et avec fluidité. Les personnages sont toujours en train de courir pour sauver quelqu’un ou quelque-chose. En l’occurrence, je n’ai pas parlé du titre : « L’Obélisque ». Qu’est-ce que c’est ? Eh bien, si vous vous attendiez à une intrigue égyptienne, vous serez déçu… Il suffit de regarder la couverture en fait. L’Obélisque est une plateforme pétrolière que les terroristes vont prendre en otage avec ces employés. Parmi eux, la belle Kate Murphy qui va se défendre coûte que coûte pour sauver la situation, un personnage féminin téméraire que j’ai beaucoup aimé ! Ce petit bout de femme a beaucoup de ressources !
Finalement, je remarque que je n’ai pas grand chose à dire de négatif sur ce roman. C’est frais, punchy, efficace… Tout ce qu’on attend d’un thriller d’action en fait. Bien sûr, c’est pas non plus le roman que je relirais, c’est pas novateur ou exceptionnel mais vu que c’est bientôt la période, j’irais jusqu’à dire que c’est une histoire parfaite pour l’été ! Parfaite aussi pour une adaptation au cinéma, ça donnerait un bon film d’action ! En conclusion, si vous avez aimé la série 24, si vous voulez un bon thriller où les pages se tournent toutes seules au rythme des vagues, vous savez maintenant quel livre emporter en vacances sur la plage ! :D
Note globale : 7.5 / 10
joli billet qui donne envie de découvrir "l'obélisque" ^^
J'aimais bien la série 24. Je note sans hésitation ce titre là.
Le traducteur est ravi ! Manifestement, j'ai pas trop mal fait mon boulot ;-)
Et, une fois n'est pas coutume, le chroniqueur me cite ! Que demande le peuple ?
Jean-Noël Chatain