L'Etoile de Pandore, tome 1 : Pandore abuséeSynopsis :


En 2380, l’humanité a colonisé six cents planètes, toutes reliées entre elles par des trous de ver. Le Commonwealth Intersolaire s’est développé en une société tranquille et prospère, dans laquelle la  » réjuvénation  » permet à chaque citoyen de vivre pendant des siècles.


C’est alors qu’un astronome est témoin d’un incroyable événement cosmique : la disparition d’une étoile à un millier d’années-lumière, emprisonnée dans un champ de force d’une taille gigantesque.


Le Commonwealth décide d’en savoir plus. Contre l’avis d’une partie de l’opinion, il construit le premier vaisseau spatial plus rapide que la lumière : la Seconde Chance. Sa mission sera de découvrir quelle menace pèse sur l’espèce humaine…


Titre VOPandora’s Star
Genre : Science-Fiction

Editions Milady (700 pages)


Mon avis :


Assez fan de science-fiction au cinéma (Star Wars, Matrix, Alien, Sunshine…) ou en série-télé (Battlestar Galactica, Stargate, Fringe…), j’avoue que je lis assez rarement de la science-fiction. Ma dernière expérience de mémoire fut les 2 premiers tomes des Guerres Wess’har de Karen Traviss. Ce livre que j’ai lu dans le cadre du challenge Milady (que je clos pour l’occasion) me fait donc repartir vers un nouvel univers littéraire… Au début, j’avoue que cette brique de 700 pages me faisait un peu peur mais finalement, ça se lit très facilement et j’ai adoré ce space opera proposé par l’auteur anglais, Peter F. Hamilton.


Je vous mets cependant en garde, ce premier tome a une longue introduction de 200 pages. Personnellement, ça ne m’a pas choqué, j’ai trouvé que c’était même bien rythmé et qu’on ne voyait pas vraiment de cassure. Disons qu’elle est longue car il y a énormément de personnages ! Au début du livre, un peu comme une pièce de théâtre, on retrouve d’ailleurs une liste des personnages principaux et secondaires et il y en a environ 45 !


L’auteur présente donc plusieurs situations dans de long chapitres de 40 à 50 pages. Nous suivons ainsi plusieurs histoires un peu partout dans l’univers. On ne s’y perd pas, il faut juste s’habituer à changer de personnages de temps en temps puis il faut à la manière d’un puzzle aligner les pièces et avoir une vue d’ensemble.


Sur l’intrigue générale, Hamilton se base sur deux possibles avancées technologiques : les déplacements par vortex, appelés ici « trous de vers » (inventé par les américains) et le rajeunissement cellulaire permettant de vivre éternellement si on a l’argent nécessaire (inventé par les européens, bravo pour l’équilibre mondial).


Ces deux technologies vont bien sûr changer le monde et se complètent. Alors que la Terre commençait à être surpeuplé, les vortex tombent à point car on va pouvoir s’installer sur d’autres planètes à des milliards de kilomètres de notre bonne vieille Gaya et en plus, on a trouvé le Graal et on peut vivre éternellement… Dès qu’une planète est rempli, on active le vortex et on en cherche une autre habitable. Ainsi, dans une sphère de déplacement limité à chaque « saut », le « Commonwealth » se développe et les humains commencent à s’étendre dans toutes les directions de l’univers…


L’intrigue de ce tome 1 ne montre pas l’évolution entre les 2 états. Nous sommes plongés directement dans le futur et nous assistons à la description de ce nouvel univers, des nouveaux modes de pensées et de développement personnels. Dans ce monde, les gens doivent maintenant penser leur vie sur plusieurs siècles et non, sur une espérance de vie classique d’environ 80 ans (découpé grosso modo generalito en 10 ans d’enfance bisounours, 10 ans d’études, 40 ans de travail et 20 ans de retraite). Les possibilités dans ce futur imaginé sont onc plus nombreuses. On peut notamment avoir plusieurs vies/carrières… Le rajeunissement permet aussi par exemple de changer de look quand vous le souhaitez, de stocker sa mémoire en cas de meurtre, etc.


Bref, on peut croire que tout va bien dans le meilleur des mondes jusqu’à ce qu’on découvre la disparition d’une étoile en quart de seconde à des milliers d’années lumières ! Pas vraiment disparue en fait, plutôt cachée par un champ de force d’après les analyses des scientifiques. La question est maintenant de savoir qui a fait ça et pourquoi ? Ce bouclier a t’il été établi par les occupants de cette Galaxie pour se protéger ou alors, les a-t-on emprisonné ? Ou alors, une tout autre hypothèse… Telle est la grande question soulevée par le roman. Sans oublier sa multitude d’intrigues secondaires…


Personnellement, j’ai adoré suivre le projet de construction du vaisseau spatial qui fera le voyage ainsi que la fin du tome qui, sans grand spoiler, conte l’arrivée du vaisseau près du bouclier… Tension garantie !


Mais en plus de cette intrigue, il y a une autre intrigue qui m’a beaucoup plû, c’est l’intrigue policière mené par l’excellente Paula Myo autour d’un double-meurtre commis plusieurs décennies plus tôt… des meurtres sans victime en fait, car celles-ci avaient conservés leur mémoire et elles leur ont été restitué par la suite (sans se rappeler bien évidemment de ce qui s’est passé entre l’enregistrement et le meurtre… un peu comme un backup sur votre ordi !). J’ai eu un peu du mal à voir le rapport avec les autres histoires mais vu que c’était plaisant à lire et que ça introduit parfaitement le personnage (qui s’impose comme un élément fort à mes yeux), ça passe. Il y a par contre une scène que j’ai trouvé stupidement longue et inutile, c’est l’histoire du parcours d’un planeur au début d’un volcan pendant une vingtaine de pages !


C’est là tout le « problème » du roman. Si vous n’êtes pas patients et n’aimez pas les détails, vous allez détester. Hamilton a l’air de bien aimer introduire en douceur les personnages, ce qui permet de les découvrir bien avant l’action principale. On a ainsi le temps de cadrer leur personnalité. Pour moi, c’est un bon point, c’est fait avec suffisamment de doigté globalement et ça m’a donné envie à chaque fois de lire la suite, de m’investir dans cet univers !


Pandore abusée, c’est donc un très bon roman de science-fiction, style space opera que je recommande chaudement ! Si vous n’êtes pas friant d’histoire sur le long terme avec un cadre géopolitique bien défini, avec des histoires secondaires à foison, passez votre chemin. Aux autres, foncez dans votre librairie préféré !


Note globale : 9 / 10

  1 commentaire

  1. El Jc
    1 avril 2011 at 20 h 50 min

    Entièrement d'accord avec toi. Comme je suis un adepte des décors fouillés, des personnages travaillés et des fils secondaires qui s'entrecroisent j'ai tout bonnement été happé par cette série. Tu me diras avec cet auteur, c'est devenu une habitude.

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