Le royaume de la Ronce d’Or est dominé par le sanguinaire roi Izgard de Garizon. Dans sa cité portuaire de Bay’Zell, trois destins vont se croiser : celui de Tessa, parachutée par enchantement depuis notre monde après avoir découvert une mystérieuse bague ; celui de Ravis, ancien mercenaire du roi qui cherche à s’embarquer dans le premier bateau en partance ; et celui de Camron de Thorn, qui brûle de venger son père assassiné par les harras d’lzgard, des soldats d’élite que la sorcellerie a réduits à l’état de fauves. Trois personnes réunies comme à dessein, comme les lignes d’une enluminure…

J’ai lu ce livre dans le cadre d’un partenariat entre le site communautaire Livraddict et les Editions du Livre de Poche.

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Vous avez déjà rêvé de voyager dans un autre monde ? Un monde médiéval où la bombe nucléaire et l’électricité n’existent pas, où l’ère numérique ne serait que de la science-fiction… Partez au cœur des complots et des combats de chevaliers dans cette Ronce d’Or lumineuse que j’ai particulièrement apprécié !

Trois personnages principaux sont liés pour un même destin. Leur but : arrêter la folie meurtrière d’Izgard qui veut s’emparer de l’Ouest du continent (Bay’Zell et cie). Comme (quasi) toujours, on remarquera que l’Ennemi avec un grand E se trouve à l’Est des montagnes et les gentils à l’Ouest, tout comme dans le Seigneur des Anneaux et tout comme dans la réalité des combats modernes avec USA vs Russia durant la Guerre Froide et maintenant USA vs « Terroristes du Moyen-Orient » depuis le 11 Septembre.

De ces trois personnages, celui qui m’a le plus intéressé est Ravis, le « rebelle » de la bande. De plus, la superbe couverture de l’édition le dépeint plutôt bien, une sorte de Jack Sparrow tout droit sorti de Pirates des Caraïbes mais en moins comique et moins… pirate. Ravis connait les ruses du combat, que ce soit au corps à corps ou en bataille rangé. Il connait les avantages et les inconvénients des deux camps. C’est le personnage par lequel arrive l’action. Dès le début, il sauve Tessa, ils affrontent les fameux harras, ces soldats plus proches de la bête que de l’humain. Dans mon top personnages viendrait ensuite Tessa car elle a un potentiel énorme. Ce premier tome montre son évolution, son adaptation à ce nouveau monde. Elle semble s’y habituer assez vite, comme si elle était vraiment destiné à être ici. Le scribe Emith va lui apprendre à peindre des enluminures.

Nous voici d’ailleurs au point central de cette saga. Tout est question de pigments, de plume et de scribes enchanteurs. Ici, pas de magiciens lanceurs de sorts ou munis de baguette magique, ils s’ont plutôt armés de parchemin et de plume. En dessinant, ils peuvent observer et déformer la réalité. J’ai pensé au début à Pierre Bottero et son personnage d’Ewilan qui peut peindre et voir son dessin se réaliser en temps réel mais en fait, ici, c’est beaucoup plus complexe et réaliste. La fin du tome nous réserve un beau combat où deux scribes aident leur camp à distance tandis qu’une bataille sanguinaire se déroule loin de là, dans les montagnes de Thorn. Je ne vous spoilerai pas car c’est le point culminant du tome mais j’ai trouvé ça très palpitant. On apprend de plus pourquoi et comment Tessa est relié à ce monde.

Le bouquin perd malheureusement des points non pas sur sa qualité mais sur son rythme. Les personnages (la découverte de leur passé, de leur capacité) et l’intrigue (les enjeux, les possibilités) sont mis en place progressivement. C’est un premier tome plaisant, assez dense et facile à lire. Il manque juste quelques rebondissements par ci, par là pour relancer le récit. Mais maintenant que l’action est lancé, j’attends énormément de la suite. J’ai à peine découvert le monde de Ravis, Thorn et Tessa, j’ai déjà envie d’y retourner pour savoir la suite. Il faut que ça enlumine encore et encore !

Note globale : 4 / 5