4ème de couverture :

Un jeune homme qui se transforme en arbre, c’est comme les fourmis de dix-huit mètres d’une célèbre poésie : ça n’existe pas. Sauf dans ce conte enchanteur signé par un jeune auteur nouveau venu dans la bande dessinée, au trait malicieux et aux couleurs savoureuses.

Genre : BD fantastique
Edition lue : Gallimard collection Bayou (2009) – 120 pages

Je remercie les Editions Gallimard pour m’avoir envoyé ce titre en service presse !

Mon avis :

Ça faisait bien longtemps que j’avais pas lu une bande-dessinée (de type franco-belge du moins). Avant, j’allais toujours à la biblio du quartier pour en prendre 6 ou 7 par semaine (au bout de quelques années, j’avais bien écumé les rayons…). Maintenant, dans ma petite ville de Belgique, le rayon BD fait malheureusement la taille d’un simple carton avec quelques vieux titres (Astérix et Bob&Bobette par exemple). Quel joie donc de découvrir cette BD ! Ce titre est en plus très bon ! Tant au niveau des dessins que du récit.



Le récit

« La légende raconte qu’un esprit endormi vit en chacun de nous. Et il arrive, dit-on, qu’un traumatisme de l’enfance le sorte de son sommeil. Tel est le réveil du Zelphire » (page 4)
Sylvan, le héros de l’histoire, va découvrir ce phénomène étant enfant. Son père, autoritaire et brutal, le poussait tout le temps à aller se cacher dans le grand chêne de la propriété. Un jour, des branches lui pousse sur la tête et de la sève coule dans ses veines. La transformation a eu lieu !
Mais on ne suit pas la découverte de ses pouvoirs, on fait tout de suite un bond dans le temps. Sylvan est maintenant étudiant et suit des cours de botanique. Il a aussi une copine, Léonore, qui connait son secret (en effet, le matin, au réveil, au lieu d’avoir des boutons d’acné, c’est des petites branches qui commencent à pousser ! dur à cacher n’est-ce pas). L’aventure commence avec son stage chez un certain Dr Wernes, ex-aventurier un peu timbré. Il va découvrir qu’il n’est pas le seul à avoir des pouvoirs et que les Zelphires ont aussi leur propre nemesis !
L’histoire est alors une aventure extraordinaire mêlant suspense et action. C’est très passionnant, je ne me suis jamais ennuyé. Attendez-vous à quelques moments d’héroïsme et à pas mal de rebondissements. Je ne vous ait présenté que le quart des personnages. C’est assez travaillé, il y a un bon background, bien aidé par le dessin chatoyant de Karim Friha.

Le coup de crayon

Ces dessins sont en effet bien travaillés. Nous ne sommes pas dans un style épuré à la Gaston Lagaffe par exemple. J’ai vraiment eu l’impression d’avoir une oeuvre d’art dans les mains. Les personnages sont dessinés assez classiquement mais ils sont bien identifiables et charismatique pour certains (Sylvan, le professeur et sa fille, les méchants…). L’incontournable de cette BD, c’est par contre les décors. La ville est notamment magnifique ainsi que le repère du Grand Méchant (superbe planche page 14). Les ombres sont bien travaillées et les couleurs sont aussi bien choisies, avec des tons marrons et vert qui collent à l’ambiance et au récit (vu que Sylvan est un homme arbre…). Il n’y a donc rien à redire, Karim Friha est un excellent dessinateur / coloriste.
En conclusion, c’est une BD que je vous recommande chaudement. Je suis sûr que vous ne serez pas déçu par cet achat ! De plus, si vous aimez, le tome 2 est dispo depuis quelques temps !

Note globale : 8.5 / 10

  1 commentaire

  1. Jérôme
    7 novembre 2010 at 16 h 10 min

    J'avais lu ce premier titre au moment de sa sortie et ça ne m'avait pas emballé. Le dessin est très bon mais au niveau de l'histoire, tout va trop vite, on a l'impression de survoler les événements sans vraiment creuser les choses. Bref, je n'avais pas gardé un bon souvenir de cette lecture. J'y ai repensé en voyant le tome 2 cette semaine à la librairie. Je fais l'impasse sur cette suite…

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