Synopsis

Une mission composée de scientifiques et de militaires, dirigée par l’officier de police environnementale Shan Frankland, part en vaisseau spatial à 25 années lumières de la Terre, direction Cavanagh. Ils vont sur les traces d’une première expédition dont ils n’ont plus aucune nouvelle. Ils vont découvrir ce qui s’est passé et plus encore…

Critique

J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le bouquin. Les personnages et le contexte ne sont pas expliqués clairement. Il faut attendre environ la 100ème page (sur 440) avant de pouvoir faire le bilan des forces en présence et pour comprendre les différents termes utilisés (humains/extraterrestres). L’introduction est donc longue, très longue.

De plus, on se rend également compte tout de suite du problème de ce bouquin : le style de l’auteur. Je trouve que ça manque d’action, de rebondissement et d’amour. C’est froid et ça avance à un rythme d’escargot. En fait, c’est comme si on était sur une petite pente et qu’on montait progressivement. Pas de pic abrupt, juste une pente constante.

Niveau personnage, l’auteur passe beaucoup de temps à décrire leur psychologie et c’est plutôt un point positif. Au moins, on n’est pas dans un bouquin superflu qui se contente de narrer les différents moments héroïques de ces personnages ou encore les batailles spatiales entres races. Seul problème, ces personnages sont stéréotypés et on a énormément de mal à s’identifier à eux, à les aimer. On est vraiment au cœur de la diplomatie entre les humains et les extraterrestres. La situation est tendue, chacun respecte les règles (enfin, presque).

Niveau scénario, Karen Traviss profite de la tendance des années 2000, ce fameux problème environnemental qui met notre planète en danger. Frankland et Aras, les deux héros du roman, sont donc des écolos convaincus. L’une a travaillé pour une agence environnementale sur Terre tandis que l’autre n’a pas hésité à massacrer une race entière tout ça parce qu’elle polluait l’environnement aquatique d’une autre race. Traviss parle aussi beaucoup de politique, de corruption, du pouvoir trop important des lobbies, des grosses holdings par rapport aux gouvernements. Tout ça donne un aperçu intéressant d’un futur probable de la Terre. Pessimiste mais malheureusement réaliste.

« La Cité de Perle » est donc une histoire de science-fiction écologiste très réaliste, quasiment sous forme de documentaire, sur ce que serait une rencontre entre une faction d’humains et une bande d’extraterrestres évolués. Le fantastique n’est cependant pas mis de côté avec les pouvoirs surhumains d’Aras qui vont avoir un grand rôle à jouer. La fin est plutôt bonne et donne en tout cas envie de lire la suite, qu’importe ce style très particulier, qu’importe mon avis assez critique. Si je devais donner une note, je donnerais juste la moyenne. Karen Traviss peut faire mieux avec ce qu’elle a mis en place, j’en suis convaincu !

À bientôt pour le tome 2 : « Transgression ».

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